Montpellier avec le temps...

Publié le 20 Novembre 2006

Ce matin dans M.O, à propos de la victoire, 25 à 13, de Montpellier sur Paris....

...Qu'est-ce qui fait la différence entre deux équipes aux forces sensiblement égales sur une pelouse détrempée ? L'envie ? Souvent, mais peut-être pas cette fois-ci. Quoi alors ? Mais les basiques mon bon monsieur ! Ces bons dieux de fondamentaux : conquête, défense, jeu au pied, à recopier cent fois, mille fois, jusqu'à ce que cela vous rentre dans la tête ! Car les valeurs du rugby sont éternelles et font plus que jamais loi dans notre bon vieux Top 14, a fortiori dans les conditions que rencontrèrent Héraultais et Parisiens vendredi soir.

JEU AU PIED

Plus forts en mêlée, estimables en touche, les Montpelliérains purent en outre profiter d'un David Aucagne et d'un Olivier Sarraméa des grands soirs dans le registre de l'occupation du terrain. La patte droite de "Coco" et le pied gauche de "Mammouth" : cocktail gagnant. "Montpellier a eu une très bonne occupation du terrain, en effectuant un pressing très haut et très efficace", accordait Fabrice Landreau. Tout en mettant en exergue les différentes approches techniques des artificiers de chaque camp... "Nous leur avons mis tous les ballons dans les bras. Eux frappaient des coups de pieds rasants, fuyants." Pour prolonger : lorsque David Skréla s'entêtait à monter des chandelles (souvent trop longues) sous lesquelles Stoïca brillait de mille feux, les Héraultais frappaient des ballons tendus derrière les ailiers roses. Des ballons aux rebonds accélérés par la pelouse trempée qui mirent au supplice le troisième rideau parisien. Cela s'appelle jouer avec sa tête, ou plutôt jouer avec les éléments. Avec le temps... Et comme malgré les intempéries, les Parisiens s'obstinaient à vouloir conserver le ballon, on se demandait bien comment ces derniers pouvaient espérer l'emporter...

Pied supplémentaire : on a eu la chance de voir ça à la télé...